Gare aux intoxications aux glands !

L’automne est bien installé, et avec lui la chute des premiers glands

Il faut savoir que les intoxications par les glands sont fréquentes chez les équidés, et constituent la 4e cause d’intoxication végétale rapportée au Centre National d’Informations Toxicologiques Vétérinaires. 

En effet, les chevaux en raffolent ! Et certains présentent une réelle addiction ...


Alors pourquoi les glands sont-ils néfastes ? 

Et bien parce qu’ils contiennent des tanins, et notamment des tanins hydrolysables, qui ont la capacité de se lier avec certaines protéines, passer la muqueuse intestinale et avoir des effets néfastes sur le foie et les reins essentiellement.

Il faut également savoir que moins les glands sont mûrs, donc plus ils sont verts, en début de saison essentiellement, et plus ils sont riches en tanins et donc dangereux

Aussi, il faut se méfier des coups de vents précoces après un été sec …  Et n’oubliez pas que les tanins sont aussi présents dans les bourgeons et branches/feuilles jeunes au printemps.


A quoi faut-il s’attendre comme signes cliniques ?

Des signes cliniques peuvent apparaître après une ingestion ponctuelle d’une quantité importante de glands, mais aussi souvent après une ingestion prolongée et cumulative de quantités plus faibles.

Ils sont variables, mais principalement digestifs (coliques, alternance constipation/diarrhée, parfois hémorragique), et urinaires (modification de la fréquence urinaire, présence de sang dans les urines possible), et souvent associés à une perte d’appétit, de l’abattement, et une augmentation du rythme cardiaque et respiratoire.

Ces intoxications peuvent être mortelles … !


Malheureusement, il n’existe pas d’antidote, et le traitement est symptomatique (vidange stomacale, mise sous perfusion, etc…). Le pronostic vital dépendra de la quantité de toxiques consommés, et la récupération s’étale sur plusieurs semaines.


Alors que peut-on faire pour limiter les risques ?

La première chose à faire est de condamner l’accès aux pâtures riches en glands, ou d’encercler les chênes dans les pâtures pour en limiter l’accès.

Une bonne solution consiste à complémenter en foin les pâtures riches en chênes, surtout lorsque les ressources sont rares ou enneigées et que seuls les bourgeons et petites branches dépassent.